| Cahier de doléances de Roscanvel en avril 1789 :
 Cahier 
              de doléances, plaintes et remontrances que fait le général de la 
              paroisse de Roscanvel pour être porté par ses députés à l’assemblée 
              de Quimper, le 16 avril 1789. 1er 
              articleLe 
              général de la paroisse de Roscanvel se plaint des trop fortes vacations 
              que prennent les officiers de justice de la juridiction. Ils disent 
              que, il y a très peu d’années, l’on pouvait fournir aveu au seigneur 
              pour la somme de 24 livres. Aujourd’hui cela leur coûte 200 livres 
              très souvent, et quelquefois davantage. Les significations ne leur 
              coûtaient que 3 ou 4 livres et actuellement le sergent a 5 livres 
              10 sols et le procureur a, pour le moins, autant. Ils disent en 
              outre que les procédures sont d’une durée à ne pas finir. Nous nous 
              voyons forcés de rappeler ici le procès que la paroisse entière 
              a contre le sieur Clément et ses héritiers, fermier général été 
              de la terre de Crozon et annexes, en la juridiction de Crozon, jugé 
              par sentence d’icelle, jugem(en)t présidial, et pendant au parlement 
              depuis environ cinq ans.
 2e 
              articleLes habitants de Roscanvel souhaitent que le clergé et la noblesse 
              soient imposés comme le Tiers dans les impôts et qu’ils contribuent 
              tous aux corvées des grands chemins et autres, et que le Tiers soit 
              admis dans toutes charges et places quelconques concurremment avec 
              le clergé et la noblesse, et que nos impôts rentrent directement 
              dans les coffres du roi.
 Article 
              3Ils 
              souhaiteraient, de plus, être exempts des moulins de contrainte, 
              et que l’on pût exempter les enfants des rachats à la mort des père 
              et mère, sans exempter en ligne collatérale, et souhaiteraient, 
              de plus, comme le reste de la province., l’exemption du franc-fief.
 Article 
              4Ils 
              demandent à avoir la boisson quelconque au même prix que les nobles 
              et le clergé, parce qu’il est étonnant que les nobles et le clergé 
              et toute personne privilégiée ne paient la pinte d’eau-de-vie que 
              30 sols, tandis qu’un pauvre laboureur la paie 50 sols.
 Nous 
              soussignés, paroissiens de Roscanvel, donnons pouvoir et procuration 
              générale et spéciale aux sieurs Thomas Louis Le Mignon et Clet Mazet, 
              députés de notre part, pour se présenter en l’Assemblée générale 
              qui se tiendra à Quimper le 16 de ce mois, en conformité des ordres 
              de Sa Majesté du 16 mars dernier, d’y faire et agir pour nous et 
              en notre nom, ainsi qu’ils verront bon être, suivant en tout les 
              ordres de Sa Majesté à cette fin, déclarant approuver, avouer et 
              ratifier d’avance tout ce qu’ils pourraient faire ce touchant, promettant 
              de ne venir contre, directement ni indirectement. Arrêté 
              sous nos seings, ceux desdits députés et celui de M(aîtr)e Jean-Tanguy 
              Gonidec, procureur fiscal, en l’absence de M(onsieu)r le sénéchal, 
              ce jour 7avril 1789.  
              Yves 
                Le Braz, Marc Quéré, Louis de GrassyJean-Louis Thépaut, Clet Mazet, jean-Marie Penfrat
 Paul Le Guen, François Salaun, Jacques Le Braz, Jean Le Goascoz
 Marc H(ollivier), Claude Le Goascoz, Claude Le Gaascoz
 Bernard Madec
 Laurent Riou, Joseph Le Goascoz. Thomas B(o)edec
 Yves Goascos, Alain Stéphan, Jean Carn
 Thomas Louis Le Mignon, Jean Sergent, V. Herjean
 Gonidec, 
                p(rocureu)r fiscal |